jeudi 8 octobre 2009

Fragile

Le temps me permet pour la première fois de m'autoriser mes escarpins fermés qui m'ont couté un bras et m'offriront deux chirurgies des pieds dans 20 ans.
Je sors déjeuner, une dernière fois avant qu'elle ne s'en aille trop loin dans un coin paumé où personne ne s'imagine vivre. Elle me demandera si tout va bien, et je répondrais laconiquement que oui, simple parole induite par son corps (à lui) sur le mien hier.
Quand je jouis je suis heureuse. Et pas forcément le contraire. Je fonctionne comme un mec. Je baise pour remettre les pendules à l'heure, et pas quand tout y est forcément propice. Corrollaire : je n'ai rien contre les réconciliations sur l'oreiller. La jouissance, ça rend vulnérable, fragile, à la merci. Et ça fait taire les cris aussi, ça efface les questionnements inutiles.

Il arrive une heure en retard à genoux, mais me comble de baisers et d'attentions, et plus rien ne m'accable alors. Je suis malléable à souhait, il le sait, et moi j'adore ça.
Aime moi fort et je fermerai les yeux, au moins pour jouir.

1 commentaire:

  1. J'ai déjà ressenti ton dernier § et j'ai adoré ... J'adhère ! Profite jeune femme !

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