Indiscrétions.

Je sais qu'il tient à moi. Il a prononcé les mots fatidiques une fois. Ou plutôt non, il les a écrits. Sur un mail. Où on s'engueulait. Mais peut importe. Il m'aime, il l'a toujours prouvé. Jamais dit.
Mais il a son attitude fluctuante, un jour amoureux, un jour indifférent, enfin pas indifférent mais stoïque. Il a été charmeur, tellement délicieusement charmeur au tout début. Et dès que j'ai été à lui, il a eu cette attitude, certes plus naturelle et détendue mais tellement moins douce. Je vais lui en parler, parce que je sais à quel point il peut être doux et délicat, amoureux et romantique. Il ne va pas comprendre. Mais j'aurai essayé... Il va peut être faire l'effort, quelques jours, et ça semblera faux comme attendu.
Je le rejoins demain, et j'ai envie de lui sauter dans les bras et de le dévorer tellement je l'aime, tellement je palpite quand il est là. Presqu'un an et rien, pas l'ombre d'un déclin d'envie. Au contraire, je le veux plus que tout, tout le temps, partout... Et lui résiste. J'ai envie de passer ses deux jours à profiter de lui hors de notre routine, pour le voir de bonne humeur, peut être plus disposé à avoir envie de moi et de me chouchouter. A voir...
Dans un mois ce sera son WE fiesta, merveilleux CRIT où je n'irai pas, un WE de merde pour moi, je vais forcément être inquiète, me remémorer ce qu'il a fait à d'autres il y a quelques années (même si je sais que c'est possiblement la chose au monde qu'il a le plus regretté), et me dire que c'est mon tour. Et qu'en contrepartie de mes mois de secrets, je lui dois bien ça. Alors je lui en parlerai avant parce que je serai inquiète, et je lui dirai que j'ai besoin d'être rassurée ; il marmonnera trois banalités et se dira qu'il a fait ce qu'il devait. Et qu'il fera ce qu'il devra là bas.
Et je ferai celle qui ne veut pas savoir, et qui comprends. Presque.