Mise au point

La bouche en coeur comme si de rien n'était. Il a osé, venir me revoir comme si on s'était quittés la veille en bons termes. Il ne comprend a priori pas, n'entend pas. Bien sûr qu'il n'y a pas mort d'homme. Mais il comprendra maintenant que si je ne supporte pas les promesses non tenues, ce n'est pas par hasard. Que c'est plutôt que depuis toujours c'est une habitude. Enfant c'était ma mère, puis mon beau père, puis mon ex. Et à chaque déception, je me suis promis de ne plus tolérer ça. A lui, je voulais lui faire confiance, le laisser faire. Et puis non, il dit, fait autrement, s'étonne que je regrette. Et il ne comprend pas quand après avoir pris encore et encore sur moi, je craque. Les explications sont faites, il a compris ou plutôt entendu ce que j'ai dit, on verra par la suite.
Bien entendu pour la suite, il a fait mieux. Un restaurant en amoureux, où on a parlé d'autres choses. Une soirée agréable, un super repas, sans rien à redire. Je n'avais même pas imaginé de l'intimité en rentrant. Je sais que les réconciliations sur l'oreiller, c'est plus mon truc que le sien... Je voulais juste être contre lui, sentir ses bras autour de moi. Il lui est incapable de s'excuser verbalement, mais est disposé à me faire plaisir autrement. Mêlées à la discussion, ses mains se baladent nonchalamment sur mes reins et sur mes fesses, se glissent sous la lanière de mon string. Je laisse faire, sans demander plus, si ce n'est quelques baisers, qu'il fait de plus en plus appuyés, glisse ses mains dans mon balconnet, et ses lèvres dans mon cou. Mon soutien gorge tombe à terre, son boxer gêne mes mains qui finissent par le faire glisser.
Ses doigts glissent entre mes cuisses, effleurent mon clitoris, son pouce s'immisce entre mes fesses, se fait visiteur. Ma bouche aime son corps, l'adore, le dévore, le mord, l'embrasse. Ma langue se déploie sur lui, goûte sa queue, s'en délecte, mes lèvres l'enserrent, ma gorge l'accueille, il se saisit de mes cheveux qu'il tenait relevés, et écrase ma bouche sur lui, y entre autant qu'il le peut, s'en arrache, fait littéralement l'amour à ma bouche. Il s'active en moi de ses doigts, y fait sa place pensant que je fonds sous ses caresses.
Agacé, il se redresse, m'allonge à plat ventre, jambes légèrement serrées, s'assoit sur mes cuisses, et agace mes chairs avec son sexe, me fait me cambrer, me tortiller de plaisir. Il finit par entrer en moi, sans crier gare, je sens ses couilles glisser doucement sur mes cuisses, ses mains serrer mes hanches. Me sentant lâcher prise, il glisse une main sous mon bassin, me redresse, pose mes mains contre le mur, sans quitter mon ventre, il continue de souffler doucement. Mon corps n'en peux plus, une semaine sans le sentir, le retour est trop vif. Mon plaisir est énorme, me transporte trop vite, trop loin, dans un état second où plus rien n'existe, même plus lui.
En descente de mon nuage, il est toujours là, a ralenti sous mes sursauts, tombe à côté de moi, m'entraine avec lui. Il écarte doucement mes fesses, et me frôle doucement. Sans un mot, il s'y empale, m'arrache un demi cri de surprise, une main sous mon menton, attirant mes yeux à lui, il adore sentir ma surprise, fondre ses yeux dans les miens pendant qu'il s'installe dans mon cul. Il oscille doucement, caresse mes seins, empoigne mes fesses, sans s'arrêter, sans sourciller. Il me laisse prendre les rênes et l'enserrer à mon rythme. Doucement, irrégulièrement au possible. M'arrête, embrasse mon dos. Puis le faire claquer aussi fort que possible contre moi. Je le sens se cambrer autant que moi, brûlant en moi, vibrant, qui serre mes hanches aussi fort qu'il le peut, tente de reprendre son souffle. En soupirant enfin, il les lâche doucement, se crispe tout entier et en saccades, noie son visage dans mes cheveux, et s'y abandonne progressivement, mon sein pétri dans sa main droite.
On s'est endormis comme ça, la lumière allumée. Il m'avait fait l'amour, en contrepartie j'avais pardonné. Je suis facile à berner, mais j'y trouve mon compte. On était quittes.