Incontinence lacrymale

J'essaie de me calmer. En vain. Je suis excessive comme toujours. 2 mois sans presque rien bouffer, puis une crise boulimique, où tout le frigo y passe, en moins d'une heure, dans un ordre insensé. J'ai envie de vomir ; j'ai la flemme d'aller essayer.
2 mois sans vraiment bosser, et me voilà à avoir presque fait toutes les annales jusqu'en 1997 en quelques jours.
Je me dis qu'il arrivera ce qu'il arrivera. Et la seconde d'après je finis au lit à le pleurer comme une enfant.
J'ai besoin que ma vie commence. Que quelque chose commence. Je ne sais pas quoi, mais je n'en peux plus de cette atmosphère immobile qui sent le soufre. Le silence, le départ et l'absence sont difficiles. J'ai besoin de finir ça, j'ai besoin de bruit, d'agitation, de n'importe quoi qui fasse diversion. Un ballet devant mes yeux qui fait l'animation pour moi. Tous les ingrédients indispensables à ce que ce joli manège continue, sans réel but.

J'ai besoin d'être encore insupportable, irascible, agaçante. Les gens qui me détestent ne sont pas compatissants. Et c'est plus confortable.

Une heure au téléphone avec elle, à refaire le film de cette année encore une fois, et seule ce soir devant le foot. A chier. Elle stresse trop, et sera agréablement bien surprise dans un petit mois. Je stresse trop peu. Mais j'aurai des réponses d'ici là. Ou pas.