Quelques mots, dix phrases au plus. Surréalistes, de détachement et d'inutilité. De distance et d'affects démesurés. De peur.
Un weekend avec Môman, à me faire chouchouter alors que je ne supporte que peu ça de sa part. Le temps s'écoule doucement dans mon appartement en friche, je ne me sens bien nulle part. Je ne suis, ni ne vais nulle part. Le temps s'arrête, je pique une crise, je pleure. Je vais remplir mon verre, je repars me coucher.
Lui qui me cherche possiblement encore mais ne me trouvera plus. Je fêterai ça si j'en avais l'envie. Je n'en ai même pas la force. Je suis heureuse de ça, d'un bonheur dérisoire que je ne sens même pas. J'aurai aimé avoir les couilles d'aller lui dire à Elle, quel homme tu es, ce qu'elle endure avec pas mal de classe, je trouve. Quel espèce de sous merde tu es, et tu fais d'elle consécutivement... Mais je connais trop ça, et je sais que parfois ne pas se l'entendre dire est plus confortable. Alors j'épargne ça à tout le monde. Et à toi, malheureusement. Je n'ai même pas envie de te faire payer ce que tu m'as coûté. Je n'ai plus de temps à t'accorder, plus de doutes à te dédier, plus de frayeurs à m'imposer par ta faute. Du dédain, haut et fort, et fièrement pour ce que je peux encore.
Trois semaines, ma vie prendra un tournant, inéluctablement. Il reste deux virages au loin. Reste à ne pas se mettre dans le mur, quand les seules options sont "tout droit" ou "tourner".
Je ne suis à l'aise dans aucun sentiment extrême. Je demande juste de la sérénité. C'est un luxe que je n'ai jamais pu me payer. Elle a raison, la passion ça ne s'explique pas. Mais ça se paye au prix fort.
lundi 18 mai 2009
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