Paisible barque...

Dans une semaine, je serai presque les pieds dans l'eau, les cheveux dans les voiles, et le coeur plein. Sans le mal de mer je parie. J'aurai tout le temps d'imaginer tout le bonheur qui m'attend avec lui, peu importe où, paraît-il. Je me priverai de toute pensée désagréable, et de toute simulation. En attendant, je reste enfermée au frais chez moi à regarder mon futur, et passe mes journées ensoleillées avec lui au quatre coins de France, me délectant de chaque seconde. Je voudrai que ma vie ne soit que cet été.

Les mondiaux d'athlétisme me rappellent que je ne suis plus qu'une frêle compétitrice, dans tous les domaines. Je ne suis plus une battante, je bousille toute mon énergie à me paniquer par diverses préoccupations familiales ou professionnelles. Au final, malgré tout, avec lui, c'est le repos du Guerrier, même l'imprévu est reposant car ressourçant. Je me laisse porter, alors que je n'ai jamais connu ça. Je commence à trouver ça agréable ; je pourrai ne jamais arrêter...

Je suis une pouffiasse blonde à frange, heureuse de surcroit. Quand je met du gloss, j'ai vraiment l'air détestable et rayonnante. Heureusement, quand il prend la photo, je suis sublime.