Je suis partie tremblante, bien avant l'heure pré-décidée, en pleurant autant que les nuages, à juste souhaiter une ellipse temporelle.
Je suis revenue près de quatre heures après, imbibée, trempée jusqu'aux os, ruisselante, comme une fille ayant erré indéfiniment sous la pluie, toujours aussi tremblante. J'ai appelé l'ascenceur, me suis laissée porter comme un poids mort.
J'ai ouvert doucement ma porte, essayant de mémoriser chaque mouvement, allumé la lumière du bout des doigts, posé mes affaires mouillées. Je suis restée debout immobile deux bonnes minutes.
Rien n'avait bougé, rien n'avait disparu. Encore une échéance qui n'était que mienne.
En fin d'après midi, ma mère a appelé. Elle voulait s'assurer que je travaillais. Ma réponse ne lui a pas plu. "Ta vie, ce ne sont pas tes sentiments qui te la feront, grandis, un peu, allez..." Merci Maman, au revoir Maman.
Six mois après ma première rupture, sur sa demande, j'avais accepté de prendre un café avec mon ex. Il avait conclu cette ô combien joyeuse rencontre par un commentaire sur comment j'aurai une vie professionnelle passionnante à laquelle j'abandonnerai tout, pour me satisfaire d'une vie amoureuse inexistante, et que je me retournerai à 45 ans, sur cette belle vie que j'aurai derrière moi, emplie de toute ma solitude. Sur le point professionnel, il est encore temps de lui donner tort.
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