Il fait partie de ces mecs qui attrapent les filles en boite à coup de carte Gold. Qui a un baratin à servir en toute circonstance. Qui est maqué avec une gentille fille qu'il trompe avec tout un tas de pouffiasses, en mettant ça sur une nécessité de garder son indépendance, alors que vraiment elle ne mérite pas ça. Une vie parfaite, des chemises Boss, et du parquet Wengé si je me souviens bien. Il est aimable, c'est pas le problème. Il a un charme, certes, mais sans être vraiment beau, pas grand, pas baraqué, pas musclé. C'est le mythe, l'image lisse qui attire les pauvre filles comme moi. Même si à l'époque je n'en savais rien, je ne le connaissais pas comme ça, et surtout je ne connaissais pas sa réputation.
Ce n'est pas tant ce qu'il fait qui est agréable. C'est ce qu'il te fait sentir. Il bernerait une huitre. Mais il te fait te sentir la fille la plus belle et la plus sexy au monde, et encore plus sûre de toi. L'illusion est consentie. Je feins de croire qu'il le pense et en échange il en rajoute. Juste assez indisponible pour te rendre folle. Et c'est comme ça qu'il assoit son emprise. A te poursuivre de compliments et de courbettes. Et, même quand on sait le compliment intéressé, et servi à une autre la veille, il est agréable d'entendre qu'on est sublime, et douée.
Il sait l'emprise qu'il obtient de ce fait. Une emprise qu'on laisse volontiers s'installer au départ, tellement elle est agréable. Et il en joue. C'est pas pour rien que je me remémorais des moments qui ont eu lieu il y a une éternité. je cherche la dernière fois qu'il m'a réellement baisée, je crois que c'était en octobre 2007, chez lui, un soir. Après il y a eu pas mal d'indisponibilités de toutes parts, et quelque chose de virtuel installé, qui convenait bien, surtout à lui, il finissait par me foutre à poil quand même, mais sans risquer de se faire pincer. Moi, j'avais quand même mes compliments, parfait.
On ne met pas fin aisément à ça. Dernière webcam en juillet 2008. On sait à quoi on renonce, et on sait pourquoi on doit quand même le faire, et on le fait sans problème. Mais au retour des compliments, on continue à les écouter poliment. Mais j'ai refusé de montrer mes seins. Je n'honorais pas ma part du contrat. Il sait faire ce que ne font pas les autres. Supplier. Et même quand on tient bon, on finit par culpabiliser. Mais on tient bon.
Alors il joue de détours. Se cache derrière les arbres en quelque sorte. Sait qu'on sent sa présence, se rappelle indirectement à moi, sait qu'on y pense, sait que ça met mal à l'aise. Et même malheureuse, ou en colère, il ne lâche pas, me voit comme sa proie, une proie qu'il a eu si facilement à l'époque. Et revient toujours, malgré les refus, pose problème, prend plaisir à devenir mon cauchemar. Et il a raison, s'il est mon cauchemar, c'est que j'y pense encore.
Voyant que je tiens difficilement, mais que je tiens bon, il me rappelle implicitement cette emprise qu'il a et qu'il reconnait. Oh, ce ne sont pas des menaces. Des belles courbettes. Me dire que les tonnes de photos de moi qu'il a sont magnifiques, et magnifiquement obscènes, ce que je sais, qu'il est déçu de ne plus en recevoir, qu'elles plairaient à tout homme, et que je mériterai une exposition. Quand le compliment tourne à l'ambigu, on comprend pourquoi il est le diable. Mais je ne peux pas le trainer dans mes valises jusqu'à mes 35 ans, je ne peux pas le laisser me pourrir, me parasiter, m'empêcher de passer à autre chose, m'empêcher de construire sans qu'il soit en arrière fond à guetter la faille. Je ne me contenterai jamais de ça. Et au final, quand en colère, je lui dit qu'il devra se faire au fait que j'ai changé, que je ne recherche plus ce que j'ai trouvé au début entre nous et que je ne veux plus ce genre de choses, il conclut comme il le faut. "Bien, je te garde dans mes contacts. Je sais que toi non. Si tu changes à nouveau dans le bon sens, connecte toi, je n'aurai pas changé" Avec plaisir, et va te faire foutre. Il a fourni exactement la réponse dont j'avais besoin. Je lui en ai toujours voulu, de ne pas me lâcher. Aujourd'hui, je lui en veux suffisamment.
Aujourd'hui, il m'a fait au final plus de mal que de bien. Je ne regretterai pas ce que j'ai fait quand j'étais seule. Je regrette de ne pas avoir compris qu'il était simple de juste ne pas se soucier de sa présence récurrente. Il a participé un peu à ce que je suis aujourd'hui. Un mélange torturé, malsain, mais soulagée du poids que j'avais il y a deux ans. Pour ça, Merci infiniment, vraiment. Pour le reste, va en enfer, sois maudit.
samedi 4 avril 2009
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire