A coups de gourdin émotionnel, j'ai rentré dans ma petite tête qu'il était parti pour de bon, vers un monde merveilleux où il m'oubliera en enculant peu délicatement des pauvres filles qui n'avaient rien demandé mais qui payent pour moi le prix de sa peine. Et honnêtement, imaginer son homme qu'on a connu le plus tendre du monde faire ça pour vider sa colère, c'est perturbant. Soit. C'est, entre autre, le monde merveilleux du crit pour les mecs comme lui qui peuvent avoir toutes les filles du monde, mais cherchent autre chose.
La tristesse réactionnelle a une amélioration vespérale parait-il. Peut être pour ça que je commence à vivre à 14h, et à chercher une activité vers 18h, depuis quelques jours. Après avoir ruminé quelques bonnes heures tous les jours, je me suis mise dans la tête, toujours avec le même gourdin, qu'aussi dur que ce soit, il fallait commencer à arrêter les vieux réflexes et donc me demander où il est ce qu'il fait etc... Que ça n'aiderait pas. J'ai beau avoir balancé par la fenêtre un an de relation au propre comme au figuré, mon corps est en mode automatique.
Que ceux qui espèrent trouver du cul là dedans ne perdent pas leur temps à tout lire, ça n'a rien à voir pour une fois.
Mon cerveau sait, depuis toujours, que cette chance était ma dernière, que je l'ai prise, et qu'on en est là aujourd'hui. Mon corps, lui, n'a pas compris. Peut être pour ça que je voulais qu'il m'en colle une. Pour que j'ai une marque. Au lieu de ça j'ai un hématome sur la main à avoir trop tapé sur la porte et sur lui. Aucune libido, je le répète, je suis aussi sexuée qu'un frigidaire à présent, et j'y suis très bien. Ca égaierait mon malheur, et ça ne serait pas normal.
J'arrive bien à le forcer à dormir, la molécule aidant, c'est pas le problème. Par ailleurs, je me rappelle que je passe un joli concours dans deux mois, basé principalement sur la bêtise et la mémoire, et que ces petites choses ont quand même un certain effet altérant sur la mémoire. J'ai bien peur qu'elles ne me fassent pas oublier ce que je préfèrerai.
C'est le sommeil qui pose problème. Ah, pendant, c'est sûr, je souffre pas, je n'y pense pas consciemment. Mais ce putain de cerveau tordu ne peut pas s'empêcher de marcher en mode automatique, et me le sert trois fois par nuit. Oh, sa vision ne m'est pas encore devenue désagréable, elle est juste dévastatrice. 2h, 5h, 8h. Je rêve que tout ça est rêvé. Oui, c'est bizarre. Je rêve que tout est différent, dans un autre monde, où seuls lui et moi existons, où l'amour triomphe et tout un tas d'autres inepties.
Alors, je change d'oreiller, vais prendre le frais au balcon. Cette fois mon esprit conscient est empreint de raison, et corrige mes rêves.
Alors à 5heures du matin, il faut trouver quelque chose pour se raisonner. Perso je fais des listes. De ce que j'avais, de ce que je n'avais pas, et de ce que je n'aurai de toute façon jamais eu. Et de ce que je voudrai. A cinq heures du mat, tout ça n'est pas très ordonné, ça part un peu dans tous les sens. Bien sûr, malheureuse, la liste la plus longue est la première.
Elle me dit que des fois, on attend trop de certaines personnes sans s'en rendre compte. Que ce n'est pas incompatible avec l'amour mais que c'est comme ça. Et que certains en amènent plus qu'on leur en demande, et même plus qu'on en aurait demandé à quiconque, et même plus qu'on aurait imaginé possible de donner. Il était un peu tout ça à la fois. Et mon corps réagit un peu comme tout ça à la fois.
Et enfin, pour me calmer, je me rappelle ses derniers mots hors dispute, parlant de sommets, de tropiques et d'amour. J'y croyais à moitié, je savais qu'il savait quelque chose, et j'avais bien mon idée sur le pourquoi du comment, mais c'était bon. Et pourtant sa décision était déjà prise. Je ne peux pas m'étonner qu'à un seul moment, il m'ai menti, promis, en sachant ce qui m'attendait par la suite. Je ne peux pas lui en vouloir. Mais je peux m'en souvenir, et m'appuyer dessus.
dimanche 5 avril 2009
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C'est bien l'impression que laissent tes deux derniers posts: "sa décision était déjà prise". Been there, done that. J'ai connu ce genre de situation et haï à cause de cela. De ce manque de courage à changer de situation parcequ'on ne connait pas la suite. Et c'est encore plus flagrant chez les mâles, je l'avoue . D'ailleurs le Diable ne t'a-t-il pas dit qu'il ne changerait pas, lui ?
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