Un lundi de merde, avec elle heureusement, toujours disposée à me faire du thé pour me faire reprendre des forces, et passé à ruminer, en faisant semblant de lire. A tourner, refuser d'y penser, refuser d'y réfléchir, et essayer d'arrêter de raisonner.
Je déteste ces jours pluvieux et gris où il n'y a rien d'autre à faire que réfléchir. Mon cerveau surchauffe, ne pense qu'à ça jusqu'à devenir incohérent et fatiguant. Je redeviens logique un quart d'heure, remue de vieux souvenirs pour mille prétextes, pleure à nouveau. Quelle belle journée. Comme hier en allant me trainer dans mes draps, où je pense à ce que j'aurai dû faire en ce 12 avril à la même heure dans d'autres circonstances. Bonne nuit.
Je suis fatiguée, alors que je n'ai rien fait, j'ai mal partout, je suis au ralenti, comme une tortue sur le dos, au point que je commence à agacer les gens de mon apathie.
Il faut que je reparte travailler cette semaine, pour redevenir suffisante et désagréable, ça me va mieux au teint, et ça convient aux gens avec qui je travaille. Je serai une de ces internes insupportables dont on contera les réactions improbables et l'apprentissage mollasson. Demain une semaine de plus.

Toujours pas de nouvelles de ma mère, qui a décrété que j'étais "une petite connette" et que je viendrai dire bonjour quand je serai calmée, et au travail. Et renutrie. Rassure toi je fais des économies, je n'aurai pas besoin de venir supplier, et les enjeux ne sont plus les mêmes. Occupe toi de toi, même ça tu ne le fais pas correctement.

Me suis fait comparer à un sac en nageant dans mon jean 26 cet après midi. Elle s'est excusée en disant que je serai jolie sur la plage. Je lui ai dit que je n'avais plus aucune envie de plage. Elle a répondu que ça me passerait. Je lui ai dit que sa connerie non, elle ne passerait pas. C'est dingue ce que les gens peuvent vous entendre dire sans broncher quand vous êtes mal. Il faudra quand même que j'arrête de pousser avant de me mettre tout le monde à dos.