Et puis quoi? Jeter les souvenirs à la poubelle? Essayer de les tasser dans la boite rose à cœurs et ranger la boite dans un placard? Merde.
Moins je veux y penser, plus ça me tourne, plus ça me hante. Ca a toujours été comme ça.
Je me souviens de choses insignifiantes, anodines, et tellement familières. Un barbecue avec des brochettes de bœuf et des framboises, ma première photo. Le goût des chaussons au miel le midi. Les journées à la plage et les fous rires au restaurant, en volant le vin d'à côté. Cette glace que je vomis aujourd'hui. Un lit trop fragile qui cède sous le sommeil. Un sifflement à l'extinction des feux. Un sprint final de 2 mètres. Des coups de pied dans le sommeil. L'amour au réveil, les baisers dans mes cheveux.La fleur d'oranger des crêpes, appuyer trop sur le bouton de l'ascenseur, deux cafés. Son bordel innommable. Chercher la pluie avant de l'attendre. Le 2 février sans ombre. Les spécialités vapeurs du chinois et la salade bœuf nems. Un oreiller trop dur à terre. Un silence dans la neige, au bout du monde. Dentro o fuera?
Cette couette qui ne tient pas la route. Ce lavabo où je dois me faire une place.
Un gout de cerise dans le vin, un gout de miel dans le magret, et Obadiah Parker en fond.
Le sentiment que rien d'autre ne compte, que rien ne troublera ça à jamais. Écouter The Fray en sortant du métro. Détester les gens moins heureux que je ne l'étais. Rêver à bien plus tard sans en parler, et surtout sans se l'avouer.
Les M&m's qu'il avait amenés, que j'ai mangé sans lui. Sa violence sur mon mobilier de salle de bain. Son assiette complète qu'il avait préparée chez moi. Salade, avocats, tomates cerises, citron, carpaccio de bœuf et de saumon. Les Guidelines du dessert.
Les jeux de mots auxquels je pense automatiquement, mais que seul lui comprendrait. Son indifférence qui était de la compréhension. Ses lubies passagères que j'embrassais.
Un mauvais film loué en VOD, des plans tirés sur la comète, une complicité qui n'avait pas de prix. Nos guerres pour choisir le plat.
Ma fierté à son bras, comme jamais je n'en avais ressentie, l'extrême privilège d'être sienne. Sa patience devant mes incapacités, sa douceur à m'attendre.
Tout ça a le goût du wasabi des sushis aujourd'hui, et me fait grimacer de la même manière.
lundi 13 avril 2009
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