Vendredi saint

Parfois, j'aimerai redevenir celle que j'étais avant, celle qui n'en avait rien à foutre de rien (sauf de lui). Celle qui se dirait que demain ne serait ni pire ni mieux que demain, mais que le temps était compté (merci de m'avoir appris ça avant de nous laisser). Sauf que ce n'est pas vrai. parfois, le lendemain, c'est pire, c'est gâché, c'est fatiguant. Comme ce weekend de trois jours, où je voulais partir (un peu) loin avec lui. Comme cet amour que j'ai pour lui et qui m'écrase. Les gens me fatiguent.
Parfois on voudrait un déclic, quelque chose qui change tout le sens de notre vie. Dix minutes hier soir au 20 heures de TF1 sur la marché, l'investissement, et la valeur de l'or. Le voilà ton signal à toi.
Hier elle m'a répété que la vie serait différente l'an prochain. Et c'est vrai, ça n'aura plus rien à voir. Ce sera un nouveau départ, que j'attends depuis longtemps. Mais ce tournant, je voulais le prendre avec lui, partager tout cet afflux nouveau. Je suis sortie de la route avant.

Aujourd'hui, dans certains pays, des gens se sont crucifiés, et d'autres ont marché en se flagellant, tout ça pour leur croyance en un Dieu. J'ai l'impression de faire ça tout doucement depuis des années, sans croire en rien. ils ont raison, ça occupe, quand on sait qu'on ne croit en rien.

Parfois, on cherche à se mettre en colère contre sa tristesse. Je cherche, en vain. J'aurai voulu un homme envahissant, ponctuel, démonstratif, me répétant qu'il me trouvait jolie et attirante, que je lui plaisais, et qui me disait (un peu) qu'il m'aimait (aussi incompréhensible que je sois). Un homme qui ne perdait pas mes cadeaux, qui était impatient de ma retrouver. Mais malgré tout ça, c'est lui que je continue à vouloir. Je voudrai n'être jamais tombée amoureuse, et malgré tout, rien de plus beau n'aurait pu m'arriver. Je ne me résoudrai pas à oublier, regretter et dénigrer ce que j'ai vécu avec lui, même si ça suffisait à calmer ma peine. Les choses ne sont pas simples, et elles sont douloureuses.