vendredi 8 mai 2009

Se7en

L'orgueil est un très vilain défaut. Je sais de quoi je parle, et les gens concernés aussi. La fierté qu'on éprouve à vouloir faire croire quelque chose de différent, et qu'on est au dessus de tout, c'est laid. C'est vain. Surtout quand il s'agit de désintéressement. Car malgré l'orgueil, à soi, on ne se cache jamais complètement les choses. On met un masque très opaque, pour tout un tas d'excellentes raisons, mais en vain. Ce n'est que se faire du mal, ce n'est que repousser l'échéance de sa propre douleur. C'est un peu comme ne pas répondre au téléphone, face à quelqu'un qui rappellera toujours, et laissera des messages. Les sentiments poursuivent indéfiniment, jusqu'à ce qu'on trouve une raison valable. Valable pour soi, mais surtout pour les autres. Le téléphone sonnera toujours dans le vide, sans qu'on puisse l'éteindre, sans qu'on puisse changer de numéro. Se croire plus fort que soi, c'est inutile. L'orgueil, c'est le réconfort des gens qui ne peuvent se payer le luxe moral de plus.

Le comble de l'orgueil, c'est de se mépriser soi-même (G.Flaubert), l'orgueilleuse préfère n'être rien que peu.
Dans la même veine, Spinoza a tout compris : L'orgueil est le fait d'avoir, par amour, une opinion plus avantageuse que de raison sur soi-même.
On ne devrait jamais lutter contre soi.

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