mardi 23 juin 2009

Cendrillon.

Quelques tubes enfoncés et voies centrales plus tard, je suis une autre femme. Mon esprit est vide de tout parasitage affectif, pour les vingt prochaines minutes. C'est le seul délai pré-programmable ou plutôt dé-programmable que j'obtiens. J'aime ce métier. J'adore mon métier, et j'en suis démesurément fière. Je me lève le matin, fatiguée mais je finis par me dire que ce que je fais est passionnant, et je suis impatiente d'en découdre. Le jour où cela ne sera plus palpitant pour aucune raison, je ferai autre chose. C'est pour me payer ce luxe que j'ai fait des études longues.
J'adore ce qui fait peur à tout le monde : la situation à laquelle tu n'es ni préparé, ni prêt, et à laquelle il faut bien réagir en trois secondes maximum. J'attends la complication de pied ferme, et l'adrénaline qui va avec, même si à mon petit niveau, mes arrières sont plutôt couvertes.

Ce weekend, j'étais tellement atterrée de rester chez moi un samedi soir que j'ai envisagé de sortir seule en me disant que je retrouverai bien des têtes connues. Je me suis couchée avec trop peu de consistance et de fatigue, sans en avoir le courage. Dimanche, j'ai imposé ma garde à une amie pour profiter de quatre rayons de soleil au bord d'une piscine, et d'une quelconque activité productive, pourvu qu'elle fût au soleil. J'avais envie de rouler jusqu'à me jeter sur le sable, et puis tout ça me paraissait trop compliqué et trop démesuré pour la fatiguée à ne rien faire que je suis.

Je fais copine-copine avec une amie de l'ex de l'homme parfait, qui est devenue ma chef pour l'été. Elle en a entendu de toutes sortes sur moi, la méchante voleuse d'homme (que je n'ai pas été). Elle a laissé à la porte les quelques a priori qu'elle avait sur moi quand elle a involontairement lâché "j'adore tes chaussures". En langage féminin, c'est une capitulation élégante, où personne n'est perdant. Les chaussures, c'est sacré. C'est tant mieux. Nous sommes civilisées, et elle a plein de choses à m'apprendre, et je l'avoue, je l'aime bien.
Je le reconnais, j'aimerai aussi avoir l'air d'aller bien. J'ai des belles chaussures, c'est déjà ça.

2 commentaires:

  1. De belles pompes c'est le principal :p

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  2. Oui, on se rattrape comme on peut. D'ailleurs ce sont des Zara, tu sais! :p

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