samedi 20 juin 2009

Travailler plus pour penser moins.

Mes journées sont atrocement longues. J'ai attendu ces vacances toute l'année, et je ne sais que faire de toutes ces demi journées libres. Je mange en ville un jour sur deux, à peu près toujours la même chose, en détaillant les mêmes potins, mais je n'ai pas mieux, et finalement, ce n'est pas pour me déplaire, ce qui est déjà miraculeux, en l'état des choses.

Alors, pour déjouer la montre jusqu'à l'aéroport, je m'enferme à l'hôpital, y double mon temps de présence. Je profite de ce temps pour apprendre tout ce qui me fait envie pour l'an prochain, et qui me sera peut être refusé. Du zèle excessif pour m'occuper. Si tous les salariés faisaient mes horaires, la crise ne serait qu'une vaste blague, et la France aurait une croissance enviable.
Je me couche trop tard pour rien, et me lève aux aurores car je ne dors que mal ou pas. Je suis une pile électrique pour ne surtout pas avoir le temps de réfléchir, je cours d'une chambre à l'autre, mes prescriptions dans une main, des questions dans l'autre. Je prends tout pour une urgence à régler. Je ne m'arrête jamais. Je m'arrêterai après, quand je n'aurai plus le temps. J'ai trop de questionnements vains en tête, je suis submergée.
Sauf quand je rentre. Consternée devant Secret Story, il est triste de vivre dans une société qui se divertit devant tant de bêtise. J'ai trop peu d'impératifs à remplir, par conséquent, la semaine à venir va être longue.

Ironiquement, j'en ai assez d'attendre, et je suis fatiguée d'être impatiente. Fatiguée d'espérer, mais terrifiée d'être déçue. Je vais me faire un ulcère.

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