lundi 6 avril 2009

Je vais mal, ne t'en fais pas.

Tu n'es qu'une pute, et si je prenais le temps de parler à toutes les putes, ça me prendrait trop de temps. Je ne veux plus jamais entendre parler de toi, tu as été la pire chose qui me soit jamais arrivée. Je voudrai que tu quittes cette ville, et t'oublier. Tu n'es qu'une fille qui ne mérite rien d'autre que se faire baiser dans des chiottes pendant une soirée et qu'on ne se souvienne pas de ton prénom le lendemain matin. tu n'es qu'une salope immonde, tu me fais vomir. J'ai honte de t'avoir présenté à ma famille, à mes amis. Tu ne fais pas partie de ces filles qui méritent qu'on les aime. Elle le méritait, pas toi. Je ne veux plus jamais entendre parler de toi.
On entend pas ça de bon cœur. D'autres auraient répondu " je t'emmerde" et seraient parties. Je l'ai laissé me rappeler tout ça, pendant trois heures, ça avait une pointe de déjà vu, il l'avait déjà dit il y a quatre mois, dans d'autres mots. Et d'autres l'ont dit avant lui, quand ce qu'ils avaient fait dix minutes avant avant n'avait pas assez fait souffrir. Parce que j'en avais un peu besoin aussi peut être. Parce que moi aussi peut être j'aurais voulu que ça suffise à m'énerver, à me vexer et à me relever. Non. Je ne pouvais même pas lui dire qu'il avait tort. Je ne pouvais que lui dire que ce qu'il disait était vrai, car résultat de ce qu'il apprenait. Mais que ce qu'il apprenait était était mon passé. Et on change, vraiment. Et il a aimé cette fille, j'en suis désolée si il en a honte. Il aurait voulu avoir la preuve que je suis toujours cette fille. Il ne l'aura jamais, et le sait, c'est peut être un peu ça aussi qui parlait.
Je me suis mise à hurler hier. Des mots incompréhensibles. Pourquoi? Pourquoi un message?
Un message hier pour me dire qu'il est désolé d'avoir été agressif et que ce n'était pas utile. Non, tu ne seras pas désolé, je ne suis même pas sûre qu'il le soit. Tu as le droit d'être en colère, mais pas désolé. Car moi tu ne me laisses pas le droit de l'être.
Un autre pour me dire qu'il n'est pas allé au crit. Bien. Et alors? Tu en trouveras d'autres, que tu enculeras pour te vider les couilles et ta colère. Mais tout ça n'est qu'un cycle fermé. Tu trouveras des filles persuadées que tu rappelleras, et d'autres comme j'étais, sans illusions, qui prendront tes coups de reins comme des claques, et s'anesthésieront du peu de considération que tu auras pour elles, et des quelques heures de douleur physique qui en découleront. Mais au moins pendant ce temps, elles ne penseront pas à leur vie de merde qui n'a pas de sens malgré l'apparence parfaite, et se diront qu'elle est ainsi du fait de leur comportement, et du rôle qu'elles se donnent.
Oh bien sûr, au Crit, ou aux soirées internat, il n'y a pas que des filles torturées, il y a celles aussi qui se laissent juste aller avec une bière en main, et ne sont pas particulièrement malheureuses ou altérées. Rassure toi, tu feras mal aux deux, les premières te le demanderont, et les secondes se réveilleront comme des pauvres connes, avec la gueule de bois, et mal au cul. Pour faire la différence, regarde celle qui prétend prendre son pied. Elle prend ta bite comme un service, qui lui sert à faire retomber la pression. Pour authentifier le contrat, elle te fera croire qu'elle a joui. Hors tu sais que ce n'est pas comme ça, pas quand on se fait du mal, ou qu'on baise dans des chiottes qu'on prend son pied. L'autre se retient juste de pas vomir sa bière. C'est beau, le sexe comme ça.
Je me force à ne pas lui donner de nouvelles. Je me contiens difficilement. Ça me saigne. J'ai envie de lui courir après encore, comme toujours, et ma raison restante me retient. Et le voilà, avec des phrases qui n'ont pas de sens. Je ne comprends pas. Non pas que je n'apprécie pas.
Il faut vraiment que mon cerveau dorme la nuit et cesse de rêver.
J'avais une dernière peur, être celle qui en plus d'être complètement folle de monter sur un toit, se serait collé un truc à 4 cellules dans le ventre, pour avoir eu envie de lui malgré un retard de pilule. Ce matin, j'ai solutionné ce problème, avant d'avoir à envisager de lui en parler. Je n'aurai au moins pas l'humiliation de ma mère. C'est peut être la seule que je me refuserai.

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