jeudi 4 juin 2009

Dernier jour

Demain, dernier jour. Plier tout ça dans les trois heures imparties, fermer le fascicule, coller l'étiquette sur celui ci et sur ma figure, et passer à autre chose, sans conviction ni envie réelle. Tout ne se passe ni comme prévu, ni très différemment, c'est étrange.

Ce matin, vers 10h, je souris à la question des effets indésirables des anti inflammatoires non stéroïdiens, que je liste scrupuleusement sur ma copie, tout en en avalant comme des bonbons depuis trois jours et un malheureux faux mouvement. Plus rien ne m'affecte davantage. Même pas mes récepteurs Abêta et C. Tout est saturé.

Demain, trop de champagne, d'auto-félicitations, trop de fond de teint pour paraitre fraîche et soulagée ; de la musique trop fort, et de vieilles habitudes de filles qui vont nous trainer dans de trop nombreux bars, à boire de trop nombreux verres, pour fêter nos derniers jours d'étudiantes, nos derniers examens... Paraitre légère, pleine de désinvolture, un décolleté en chutes du Niagara. Quand je ne suis que torture.
Et après? Après beaucoup d'alcool et de bris de verre retentissants, je replongerai quelques instants dans mes tourments, auxquels je dois bien trouver un destin (f)utile. Puis l'attente, insoutenable, à la merci, à la dérive, où les heures semblent des années, et où la fin n'est que rarement heureuse. Des nouvelles, et des résultats.

Une nouvelle vie toute entière que je devrai être pressée d'embrasser. Sauf qu'ici, je suis comme un Airbus sous le givre ; tous mes indicateurs n'affichent que des quantités massives de données contradictoires. Les curieux vont s'empresser de faire leurs pronostics et de paraitre intéressés. Je n'expérimente plus rien de tangible. Je n'ai envie que d'une ligne avec lui à Amsterdam. J'en veux trop peut être. Je file droit dans l'Orage.

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