samedi 6 juin 2009

Tonight's the night

Fin des hostilités vers 13heures. Quelques bières et photos en plein soleil, devant le centre d'examen. Des regrets de ne pas savourer suffisamment ces moments libérateurs, qu'on n'apprécie que quand on les a mérités à la mesure de son travail acharné, ce qui n'est pas mon cas. mais un weekend libre et vide depuis longtemps. Un repas en terrasse entre amies avec un beau temps déjà terni. Et plein de projets pour cette soirée tant attendue et tant idéalisée. C'est avec lui que j'aurai dû fêter ça...

19heures, presque a jeun, j'ai déjà avalé 4 coupes de champagne, et une quantité monstrueuses de petits fours. Je discute d'une façon faussement désintéressée de futurs projets de carrières avec des gens à qui je n'ai pas adressé la parole de l'année. Il pleut des cordes.

Décision est prise de poursuivre le début de soirée chez moi. Je rentre la première, mettre le champagne au frais. Dix minutes plus tard quand elles arrivent, je viens de prendre une grosse claque de pression dans la gueule et personne n'est dupe au vu de mes yeux encore aussi humides que le temps. Peu importe, show must go on.
Tout le monde arrive et la soirée prend de bons desseins. Trois bouteilles de champagne plus tard, je suis plus légère, surexcitée, poudrée jusqu'aux yeux, les cheveux lisses, fidèle à moi même, je danse sur mon canapé, pensant à lui mais ne me souciant de rien. Au détour d'une conversation, je me rends compte que je connais plus de sites pornos que son mec, et m'en afflige. Je lance un débat faussement couru d'avance sur masturbation en couple, trahison ou rempart contre l'adultère.

Trois bouteilles de champagne de plus, et je vacille sur mes talons, cherche une pochette pour sortir, et me glisse dans une voiture. Plus de champagne, il est temps de partir. J'arrive rayonnante et blafarde à la fois devant la porte, me jette dans ce bar une fois de plus, où je ne risque de croiser personne. Le portier ne m'a jamais vue sobre, il rigole. Je sirote mon Mojito en regardant autour de moi ce manège aussi bien huilé qu'une pétasse de porno. Je danse comme une hystérique, je suis comme ces pouffes que je hais, qui s'étalent du Dior sur les lèvres depuis qu'elles ont 13 ans, s'accrochent à leur sac Darel, et à leur réputation familiale. Je suis d'une mauvaise foi extrême.

Il est temps de changer d'endroit, je ne connais que trop bien le mouvement. Nos plans bancals sont contrariés, j'ai mal aux pieds dans mes escarpins à 12 cm de talons, et ce jean me scie les hanches. On déambule doucement et peu sûrement dans les rues, en allant au seul endroit où on ne voulait pas aller. Dernière ligne droite, je m'assoie devant la devanture de ce magasin, je laisse place à un torrent de larmes incontrôlables. Ma soirée est gâchée, comme cette année, passée pour rien, gâchée pour rien. Je suis inconsolable, et finit par rentrer. J'ai la nausée, organique et spirituelle. J'en attendais trop, de tout le monde, de ma vie, de cette soirée, de moi.

Ce matin, au moment de faire table rase, tout était apaisé, bien qu'inconfortable. Encore une fois, il était juste nécessaire pour quelques unes que j'aille mieux depuis hier soir.

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