lundi 19 octobre 2009

I want your sex.

Il en parle, c'est donc qu'il sait, qu'il le sent. S'il le sait, je sais comment. S'il le sent, c'est déjà ça.

Nuit blanche. Finalement j'ai aimé qu'il aborde le sujet. Finalement, je n'ai pas osé dire le fond de ce que je pensais. Effet cyclique certes, mais pas que. Si son désir est fluctuant, le mien est constant. Si ça n'a pas à voir avec moi, alors avec quoi? Fatalement, si je ne fais pas envie à mon homme, je ressens forcément un échec, que ce soit ma faute ou pas. Je suis là par essence pour ça. Lui faire envie. Si on imagine que c'est sa libido qui n'est juste qu'au repos, ça n'explique pas une recrudescence de sa consommation informatique.

J'ai une théorie selon laquelle il y a deux courbes, qui se croisent sur un graphique. Au fur et à mesure qu'un couple fait moins l'amour, généralement, celui qui "subit" voit sa consommation de porno online augmenter proportionnellement. Et inversement, plus on s'envoie en l'air, moins on s'endort avec pornhub le soir (ou alors à deux) ; sans qu'une vie sexuelle à deux bien remplie empêche de se faire des crampes au poignet de temps à autres en extra. En gros, tout ceci est strictement vérifié chez moi, et tout particulièrement depuis une bonne semaine.
Mais on ne peut pas décemment mettre une diminution de la baise à la maison sur le compte d'un désir oscillant de manière cyclique, tout en déchargeant la partenaire de toute responsabilité et laisser au même niveau sa sexualité virtuelle et individuelle. Quand on n'a pas envie, selon moi, on a pas envie de Pornhub ou autre non plus. Sauf quand on n'a pas envie spécifiquement de la personne en face?

Loin de moi l'idée de penser que couple et plaisirs solitaires sont incompatibles, je pense même que c'est grandemment nécessaire pour éviter de s'emmerder puissamment au bout de quelques mois. Sauf que de mon point de vue, c'est du bonus, ou de la substitution ponctuelle, mais pas opposable. Que je ne baise pas à cause de sa consommation informatique de cul, ça, ça me dépasse. En fait, ce n'est pas de l'imaginer la bite à la main et fantasmant sur d'autres culs sur un écran qui me fout en colère, loin de là. C'est plutôt que je doive par défaut être à la même enseigne. Et que manifestement, ce que je propose est finalement peut être moins divertissant.

Alors forcément, je me connais, et je sais que mon rythme idéal n'est pas tenable. Mais jamais, ô grand jamais je ne trouverai que faire l'amour est futile et que j'ai quoi que ce soit de mieux à faire. Pour y être déjà passée, je sais qu'il faut partir dès qu'on ne trouve plus une quelconque attirance pour l'autre. Rester, c'est perdre son temps.

Alors, forcément, même en étant compréhensive, je le prends personnellement. Et là j'aurai juste besoin qu'il me mette un bon coup de bite pour me rassurer, quitte à me dire quoi faire s'il manque quelque chose.
Il s'est dégoté une copine qui a manifestement besoin de faire l'amour, et plutôt souvent, et manifestement, c'est nouveau. Après réflexion, je ne vais ni le plaindre, ni m'excuser.

Demain, je me demanderai si avoir une partenaire qui ne dit jamais non ne peut en être la cause.

2 commentaires:

  1. Dire non, j'ai pas encore essayé, mais ne plus solliciter oui et force est de constater que ça ne change rien.

    Cela dit, dans mon cas les genres sont inversés donc ce n'est peut être pas du tout transposable.

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  2. Ne plus solliciter ne marche pas ... Je suis bien d'accord avec M. Mécanique

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