jeudi 28 avril 2011

Oscillations

Je me demande où il est. Où est il celui qui fera que les jours passeront trop vite, que les désagréments seront moins pénibles? Où est elle cette personne sur qui on peut compter, à qui on peut tout dire? Celui qui prendra de mes nouvelles sans moyen détourné électronique? Bientôt tout recommence, et tout se termine. Tout éclot, et rien ne renaît. Enfin. Mais quand?

Bientôt je serai comme lui il y a peu, au même endroit, dans cette pénombre à l'écart. Je râlerai à foison, et je m’aérerait l'esprit par touches innocentes, légères et éphémères. Sans effort altruiste, égoïstement savoureux. Comme l'instant jouissif du hara-kiri.

Moi aussi je vais bien ne t'en fais pas comme on disait l'autre soir. Mais ni toi, ni elle, ni l'autre, ni encore elle ou bien lui ne vous en souciez. Et en même temps vous avez plus que raison. Pour différentes raisons. Parce que je l'ai blessée, oubliée, déchirée comme le tulle. Parce que trop tôt, trop tard, mal, pas assez, plus jamais, ou trop encore. Ou parce que je ne crie que quand je vais mal, et finalement ce n'est que trop récurrent. Je m'autosaoûle certains soirs, et en ce moment particulièrement.

Sur cette planète, il y a des gens paisibles, aux problèmes légers, drôles et insignifiants. Il y a des matins avec du jus d'oranges pressées, et des perspectives en couleur. Je fais tourner un cerceau autour de ma taille, et rien ne peut m'y atteindre. Dans ma bulle il fera chaud, l'air sera doux, et les jours confortables.

Peut être que j'ai juste besoin de me retrouver moi, seule, ailleurs, seule, quelques jours, pour arrêter de croire que je me pose les bonnes questions.

En attendant, je danse en renversant mon Cosmo sur ce jean tout neuf qui me fait un joli cul, et c'est déjà ça. J'ai mal aux pieds, alors j'enfile les ballerines que j'ai laissées dans mon sac, et je repars de plus belle. Il s'endort dans ce canapé miteux de boite de nuit sur mon ventre en me disant que ce mec lui plait et qu'il n'ose pas l'aborder. La chanson me plait alors je le pousse et je me redonne en spectacle. Et finalement, tout ça a un goût piquant et aigre-doux. Entre deux clopes, je me faufile de l'autre côté, et je file. J'ai l'impression d'avoir 15 ans et les clés du paradis.

Je me préfère au purgatoire, c'est beaucoup plus excitant.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire